Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga

" Le multipartisme doit être considéré comme la manifestation d’une volonté réelle de dépassement des tendances tribales, régionalistes et séparatistes "

Maréchal Mobutu Sese Seko, Discours du 24 avril 1990


 

Né le 14 octobre 1930 à Lisala, il fut très tôt enrôlé dans la Force publique d’où il est sorti sous-officier. En 1957, il s’exerce comme journaliste au quotidien libéral de Léopoldville « L'Avenir ». Il fera partie de la délégation lumumbiste à la table ronde de Bruxelles. Secrétaire d'État du gouvernement indépendant de Patrice Emery Lumumba en juillet 1960, il gravit les échelons et, grâce à son expérience militaire, devint Chef d'état-major et, à ce titre, réorganise l’armée nationale.

 

Comme en 1960 entre Kasa-Vubu et Lumumba, novembre 1965 est marqué par un contexte de querelles politiques entre le président Kasa-Vubu et Tshombe. Le 25 novembre 1965 à 5h30, Mobutu annonce la destitution de Kasa-Vubu et le remplace comme Président de la République.

 

Pour asseoir son pouvoir, il promulgue le Manifeste de la Nsele, le 20 mai 1967, et lance, sur fond de corruption des élites politiques et administratives, la politique de grands travaux. Il installe un gouvernement temporaire des commissaires généraux, nationalise les puissantes entreprises minières belges (zaïrianisation), décrète la décolonisation culturelle (recours à l'authenticité).

 

En 1971, « l’année des 3 Z », il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de Zaïre. La même année, il impose un costume traditionnel, crée une version zaïroise du costume occidental : « l’abacost » (à bas le costume). Il interdit les prénoms chrétiens et se renomme Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, dont la traduction approximative est « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ».

 

En 1982, il instaure un régime autoritaire à parti unique, le Mouvement populaire de la Révolution (MPR) et en devient le Maréchal-Président. Face au mécontentement populaire grandissant, il autorisa, en avril 1990, le multipartisme et donna son quitus à la tenue de la Conférence nationale souveraine (CNS).

 

En 1996, les bruits de bottes des hommes de l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) attendus en libérateurs à Kinshasa ont scellé son sort, surtout après l’échec des négociations pour le partage du pouvoir parrainées par Nelson Mandela sur le navire Outenika. Le 17 mai 1997, la messe était dite pour l’homme à la toque de Léopard.

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