Le 2ème Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), auquel a pris part le Président Félix Tshisekedi ce lundi soir par vidéoconférence, a décidé de nommer 5 anciens Chefs d’Etat comme facilitateurs dans la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il s’agit de M. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria, M. Uhuru Kenyatta, ancien Président du Kenya, M. Kgalema Motlanthe, ancien Président de l'Afrique du Sud, Mme Catherine Samba Panza, ancienne Présidente de la République centrafricaine et M. Sahle-Work Zewde, ancien Président de l’Ethiopie.
Selon le communiqué final de cette réunion virtuelle, le choix de ces personnalités a été fait sur base des critères de genre, de représentation régionale et linguistique. Ce groupe de facilitateurs désignera à son tour un médiateur qui va remplacer le Président angolais João Lourenço à qui le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a rendu hommage parce qu’ « il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller ».
Ce Sommet a par ailleurs adopté le rapport sur les résultats de la réunion ministérielle conjointe tenue le 17 mars 2025 à Harare, au Zimbabwe, y compris le rapport de la réunion conjointe des Chefs d'état-major, la feuille de route détaillant les mesures à mettre en œuvre à court, moyen et long terme en vue d'instaurer une paix et une sécurité durables dans l'Est de la RDC.
La 1ère réunion conjointe du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’EAC et de la SADC sur la situation qui prévaut dans l’Est de la RDC avait eu lieu le 08 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie. Pour le Président Félix Tshisekedi, il est impératif que « tous les engagements qui avaient été pris lors de ce Sommet ainsi que ceux issus de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies soient pleinement mis en œuvre : un cessez-le-feu immédiat et un retrait total, vérifiable et durable de toutes les forces étrangères de notre territoire ».
Le Chef de l’Etat estime que l’annonce du retrait du M23 et de l’armée rwandaise de Walikale est un premier pas positif, mais cela ne constitue pas une mesure suffisante tant que d'autres territoires demeurent occupés. « La protection de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de la RDC n’est pas négociable. Aucun autre drapeau que celui de la RDC ne peut flotter sur notre territoire », a-t-il souligné.
Ce 2ème Sommet EAC – SADC a été coprésidé par le Président de l'EAC et Président du Kenya, William Ruto, et par le Président de la SADC et Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa.