Discours devant le congrès, Juillet 2018
Né le 4 juin 1971 à Hewa Bora II, dans le territoire de Fizi (Province du Sud-Kivu). A tout juste trente ans, Joseph Kabila est porté au pouvoir le 26 janvier 2001, après l'assassinat de son défunt père, Laurent-Désiré Kabila.
A son avènement à la Magistrature suprême, le pays est déchiré depuis août 1998 par une guerre régionale impliquant de multiples groupes armés et plusieurs pays africains.
En 2001, le pays est surendétté, avec 150% du PIB. Elle baissera le long de son mandat jusqu'à 17%.
Usant de son expérience militaire acquise durant son exil en Tanzanie, il a dû négocier en décembre 2002 un accord de partage de pouvoir impliquant les Chefs des principaux groupes rebelles.
Cet accord de paix inter congolais conclu à Sun City, en Afrique du Sud, le 17 décembre 2002, avait établi un gouvernement transitoire d’unité nationale. Joseph Kabila, alors secondé par quatre vice-présidents, devrait gérer le pays pendant une période de deux ans.
Cette transition déboucha, après moult atermoiements, aux premières élections démocratiques de 2006 au terme desquelles il sera élu. Ses principaux opposants dont Jean-Pierre Bemba contestent les résultats et des combats à l'arme lourde ont lieu à Kinshasa.
Joseph Kabila réitéra l’exploit en se faisant réélire le 28 novembre 2011, sur fond de violences et de contestation des résultats.
Son maintien à la tête du pays après l’expiration de son deuxième mandat le 20 décembre 2016, provoqua une crise politique aiguë. Il finit par se conformer à la Constitution en renonçant à briguer un troisième mandat. Il quittera ses fonctions le 25 janvier 2019, à la suite de la prestation de serment de son successeur, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le premier à accéder au pouvoir par le biais d'une alternance pacifique.
Après son départ du pouvoir, il prend le titre de « président honoraire » et devient "Sénateur à vie".
Par conséquent, il est le tout premier ancien président congolais issu d'une alternance pacifique.