Sobre, sans fioritures, et restreinte à une catégorie des personnes dont les autorités politiques et les membres de la famille biologique du Héros National, ainsi peut se résumer le cérémonial de départ de la dépouille de Patrice-Emery Lumumba, ce dimanche 26 juin, pour Lubumbashi.
A l'aéroport de Bangoka, l'atmosphère était plutôt pesant, tranchant avec la bruyance qui avait caractérisé les deux jours de funérailles. Pas de discours, si ce n'est le petit mot prononcé par le Représentant du Chef de l'Etat, le Prof. Modeste Bahati Lukwebo, devant la dépouille du Héros national immobilisée sur le tarmac et recouverte du drapeau national.
Autour du Président du Sénat, les fils et filles Lumumba, des proches, le Gouverneur de la province de la Tshopo et quelques autorités politiques avaient tous l'air affligé. Il fallait, au Prof. Modeste Bahati, trouver des mots justes et appropriés pour mieux traduire la douleur qui continue encore d'habiter les boyomais à cet instant d'adieu, ou mieux, de séparation.
"Nous sommes comme déliés de tout engagement et de tout serment", a indiqué le Chairman de la Chambre Haute du Parlement tout en implorant à l'illustre disparu d'être l'interprète de son peuple dans l'au-delà de sorte que le pays puisse se redresser comme il l'avait souhaité de son vivant.
C'est sur ces entrefaites que la dépouille de Patrice-Emery Lumumba fut embarqué à bord de l'aéronef affrété, mettant cap sur la ville de Lubumbashi et ce, après deux jours intenses d'hommages mérités au Chef-lieu de la Tshopo.
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