Publié le 17 juin 2020

EPSP : 1 milliard de la Banque Mondiale en appui à la gratuité de l'Enseignement primaire en RDC

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La Banque Mondiale s’est engagée, par l’entremise de l’Association Internationale de Développement (IDA), à apporter un appui financier conséquent à la gratuité de l‘enseignement primaire et à l’amélioration de la santé maternelle et infantile en République Démocratique du Congo.

 

C’est ce que rapporte un communiqué daté du 15 juin de cette institution financière internationale qui, affiche clairement sa volonté, mainte fois exprimée, d’améliorer le capital humain en RDC. Un milliard de dollars, tel est le montant total approuvé par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque Mondiale. Cette enveloppe sera dédiée aux besoins sociaux de base, avec pour principales bénéficiaires, les populations les plus vulnérables et les plus pauvres du pays.

 

Le Projet pour l’équité et le renforcement du système éducatif (PERSE) ainsi que celui relatif au renforcement du système de santé (PDSS) pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile sont les deux Programmes sélectionnés pour bénéficier de cette aide financière en raison respectivement de 800 millions de dollars pour le premier et de 200 millions de dollars pour le second. Concrètement, le premier projet vise à améliorer l'accès à l'enseignement primaire dans dix provinces (Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, la Lomami, le Kasai, le Kasaï Central, le Kasaï Oriental, le Kwilu, le Kongo Central et Kinshasa) et à renforcer les systèmes éducatifs de base. Quant au deuxième projet, il permettra d’améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé maternelle et infantile tout en apportant une réponse immédiate et efficace à toute crise sanitaire dans les provinces ciblées.

 

Régissant à cet investissement de portée éminemment sociale, Scherezad Joya Monami Latif (spécialiste en Chef de l’éducation à la BM) estime, à juste titre, que le PERSE « va aider le gouvernement à mettre en œuvre la réforme sur la gratuité de l’enseignement primaire en renforçant les systèmes de gouvernance et la qualité de l’enseignement ».  

 

Cette nouvelle a, comme il fallait s’y attendre, réjouit plus d’un, et particulièrement les prestataires du système éducatif. En effet, il est d’ores et déjà acquis que plus de neuf millions d'enfants vont pouvoir être réinscrits et retourner en classe lorsque les écoles rouvriront après le confinement, donnant ainsi accès à l’école à plus d’un million d'enfants actuellement exclus du système scolaire.   

 

Face au défi écrasant du coût global de la gratuité de l’école primaire publique évalué autour de 2,64 milliards de dollars pour l’exercice budgétaire 2020, selon le rapport de la deuxième « table ronde sur la gratuité dans l’enseignement de base » tenue à Kinshasa, il est clair que ce financement constitue une bouffée d’oxygène quant à la matérialisation de cette promesse de campagne du Chef de Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.


De quoi réjouir les enseignants dits Nouvelles Unités (NU) dorénavant identifiés et figurant sur les listings du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) lesquels pourront, enfin, bénéficier de ce qui leur est dû. Un développement qui maintient allumée la flamme de l’espoir que la Gratuité de l’enseignement continue de susciter au sein de la population congolaise. De quoi devoir une fière chandelle au Chef de l’Etat dont la perspicacité et la détermination à matérialiser sa promesse de campagne continuent à porter leurs fruits.  

 

Pour rappel, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis.

 

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