Publié le 5 mars 2023

CRISE SÉCURITAIRE À L'EST DE LA RDC: La France appuie les processus de paix de Luanda et de Nairobi

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Attendu sur les questions sécuritaires à la lumière de la guerre d'agression imposée à la République Démocratique du Congo par le Rwanda via le groupe terroriste M23, le président français, Emmanuel Macron en a profité pour éclairer l'opinion congolaise sur le rôle de joue son pays dans cet imbroglio. 

"La France reste fidèle à son rôle d'allié indéfectible de la RDC pour défendre son intégrité et sa souveraineté", a déclaré Emmanuel Macron, devant la presse, ce samedi 4 mars, quelques heures après son entrevue en tête-à-tête avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi, au Palais de la nation.

Pour Emmanuel Macron, son pays n'est pas porteur d'une solution miracle, et propose plutôt l'éveil collectif comme un des remèdes à la crise de l'Est. Le président Emmanuel Macron a plaidé pour une synergie d'efforts à l'international pour amorcer la désescalade en faveur de la paix tout en exhortant l'Union Africaine, l'UE, les organisations sous régionales, les pays de la région, ainsi que les Nations unies à s'impliquer d'avantage dans la dynamique de paix à l'Est de la RDC. Il a appelé chacun, "y compris le Rwanda", à "prendre ses responsabilités".

"La RDC ne doit pas être un butin de guerre. Le pillage à ciel ouvert de la RDC doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre", a-t-il martelé comme pour rassurer une opinion publique congolaise de plus en plus critique sur les initiatives françaises dans la région.

Emmanuel Macron a, par ailleurs, clairement exprimé le soutien de son pays aux processus de paix de Luanda et de Nairobi avant d'émettre son optimisme sur le nouveau plan de paix régional assorti d'un nouveau calendrier de sortie de crise, validé lors du sommet de l’Union africaine mi-février. 

" Ceux qui s'en éloigneront auront une responsabilité écrasante et s'exposeront à la sanction de l'histoire", a-t-il averti, faisant notamment allusion au cessez-le-feu du 7 mars prochain auquel les parties prenantes ont adhéré.

Pour son homologue congolais, Félix Tshisekedi, qui doute encore de la bonne foi des agresseurs, c'est au travers dudit Plan, ou mieux, de son application, que les engagements de la France en rapport avec les sanctions éventuelles à infliger au Rwanda seront jaugés.

En termes d'actions allant dans le sens de promouvoir la paix et la stabilité dans l'Est de la RDC, la France, a indiqué Emmanuel Macron, sera le premier pays à répondre à l'initiative de l'UE visant la mise en place d'un pont aérien humanitaire à destination de Goma avec, en sus, plus de 34 millions d'euros d'aide humanitaire à débloquer incessamment. 

Au chapitre électoral, le président Félix-Antoine Tshisekedi a exprimé son intention de voir les opérations d'enregistrement des électeurs couvrir l'ensemble du pays. D'où, son approche pour une aide au retour des déplacés dans leurs villages d'origine, quitte à déployer les kits électoraux dans les zones troubles après le retrait du M23, de sorte à éviter toute incidence malheureuse sur le calendrier.

Notons qu'en marge de cette rencontre du Palais de la Nation, il a été procédé à la signature d'un accord de coopération entre le ministre congolais des finances et l'Agence Française de Développement (AFD). 

Avec la RDC, la France entend donc répartir sur de nouvelles bases de coopération bilatérale comme en témoigne la conclusion de plusieurs accords stratégiques dans plusieurs domaines (militaire, minier, numérique, sciences et recherches, culture et arts, etc).
 

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